LA MUSIQUE DES MOTS
La corne
Soudain
Dans la brume
Et la nuit
C’est lui
Et l’ombre dessine une ombre
Le quai t’attend
Paquebot
Comme attend un long rêve sans fin
De ce lointain
Si proche soudain
Ce lointain comme un destin
Pour tous ceux qui à jamais
d’ici
Se voulurent
© 2012 by Kristel Saint-Cyr
Tu ne savais pas
Ce déluge
De feu
De sang
Ton flanc brisé
Les décombres
Et ceux qui n’ont pas gémi
Ceux qui ont voulu
Renaître
Sur cette rive
D’un long souvenir
Rive prestigieuse
pour ceux
Qui crurent à nouveau à la vie
Solide
Carrée
Charpentée d’un assaut de béton
Ville détruite
Mais redressée
Ville grise
Gris de fer
Et si ardente de son vouloir
© 2012 by Kristel Saint-Cyr
Ville
Toute de gris vêtue
Sous le ciel si gris
Et se nue la nue
En infinie variation
En nuances de colère
Ou joie du courage
Ville
Si douce de brume
Et si violente de vent
En toi ce rêve de demain
Joyau d’une modernité
Qui veut sa force
Et sa foi
Tendue en poésie brute
Ivre de béton
Ce béton
armé
Dont la flèche pointe vers le ciel
Le cri de son espoir
Invaincu
© 2012 by Kristel Saint-Cyr
Extraits de La porte océane, 2012 (SGDL : 2013-07-0144)
Crédit Photo : © 2012 by nalo.soul.over-blog.org
Persistez sur cette voie, c’est un bonheur de vous lire.
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Merci beaucoup.
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Bravo, bravo !
Cette image de l’entrée du Havre peut en effet évoquer la période trouble que connut cette ville durant la seconde guerre mondiale. Merci de le rappeler.
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Merci beaucoup. Cet enthousiasme me touche beaucoup. Plusieurs villes de Normandie ont connu aussi la destruction, mais c’est Le Havre qui a le plus souffert, et pourtant depuis 2005 elle est classée au Patrimoine mondial de l’Humanité, car exemple remarquable de l’architecture de l’après-guerre.
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On s’y croirait ! Oui on retrouve bien l’ambiance de cette ville, évoquée par cette photo de la mer vue du port. Mais au hasard de mes visites, familiales, professionnelles ou sportives (régates), il m’est aussi arrivé de découvrir cette ville du Havre sous un grand soleil, ne serait-ce que la dernière fois ! En tout cas ce beau poème est en phase avec la photo en noir et blanc de Nalo.!!
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Merci beaucoup d’apprécier mon poème. Moi aussi j’aime cette ville du Havre, complètement détruite pendant la guerre et reconstruite en 1945 selon les vues de son architecte en chef Auguste Perret, qui voulut y « faire chanter le béton » en un bel hymne à la modernité.
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